Aujourd’hui, il fait moche, beau, moche, pluvieux, venteux, nuageux, clair….ok je vais aller au cinoche en prenant mon wayka.
En attendant, telle une mouche léthargique, je zone sur le canapé (comprenne qui pourra cette référence subtile) et sur le net. Et comme il fait déjà un temps de chien, je me suis dis : “tiens si j’allais me dégoûter encore un peu plus de mon niveau de photo en allant faire mon voyeur chez les grands”.
J’ai donc dégoté quelques trucs propres à nous écoeurer pour quelques temps…tout d’abord un mec qui a bien appris ce que “gérer sa lumière” veut dire. Et en plus il travaille avec de jolis modèles le malheureux ! Sa série s’appelle “Recent” et met en valeur les portraits dans des environnements souvents riches et terriblement bien éclairés.
Continuons sur notre lancée des grands artistes avec Monsieur Antoine Le Grand, tellement triste dans son boulot à force de fréquenter des gens connus. Une minute de silence pour ce pauvre hère qui en plus, désespoir ultime, dispose d’une imagination débordante pour mettre en valeur ses portraits.
Passons dans le domaine du reportage et/ou de la démarche artistique originale avec, tout d’abord Rachel Papo qui a été shooter les jeunes femmes soldats israéliennes qui sont, comme les garçons, tenues de faire leur service militaire. Résultat : de forts beaux portraits et une sensation de malaise à la vue de ces filles au regard adolescent toujours accompagnées d’un flingue trop gros pour elles.
Puis une série qui a plus d’intérêt de par son concept que par le résultat photographique : attachez un appareil photo jetable à un banc, laissez un petit mot laissant libre cours à l’imagination débordante des passants et collez le résultat dans une galerie. Marrant…
Et puis je signale une galerie FlickR très intéressante qui propose des photos libres de droits de l’Etat américain : deux albums géants, un total de 3000 photos, pour deux périodes clés de l’histoire américaine : 1910-1915 et 1930-1950. Si la plupart des photos nous renseignent surtout sur le mode de vie de l’époque; certaines sont de véritables petits chefs d’oeuvre.
Et on termine par un site que certains d’entre vous connaissent sûrement déja mais un petit rappel ne fait pas de mal : la photo du jour de la NASA.
Woilà, m’en vais voir les ch’tis moi…
Tags: artistes, concept, photo, reportage
Salut c’est Edouard l’écologeek !
Pour mon premier article de 2008 pour Focus on Sherlock, je vais vous parler aujourd’hui de trois photos de notre Planète vue de l’espace.
Elles illustrent à la fois mon gout pour la photographie et l’astronomie mais surtout ma passion pour la protection de l’environnement. Continue reading ‘Ecolophoto : la Terre vue de l’espace’
Tags: espace, histoire, photo, planète, Terre
Cette semaine, j’ai passé quelques jours seul chez moi accompagné de tous ces objets du quotidien, de leur inanimation et de leur inerte inertie. Pour les réveiller, j’ai pris mes objets en photo…parce que ça me démangeais de sortir l’appareil et parce que je voulais juste faire ressentir en image ce qui se passait à ce moment dans ma tête.
Une seule contrainte : du gros plan et ne surtout toucher à rien avant de le photographier. Tout était là, comme tel au moment où j’ai pété mon câble et tout pris en photo. Un appartement coloré et pourtant triste, presque froid…c’est vraiment ce qui est ressorti quand j’ai dérushé le tout.
C’est la première fois que ça me fait cet effet en faisant des photos : j’avais l’impression de savoir ce que je faisais et pourtant en ressortant les photos j’ai eu cette sensation de “bonheur en stand by” sur tous les clichés…c’est vraiment la première fois que j’ai l’impression de “traduire” quelque chose en image, le tout sur une pulsion que j’ai du mal à expliquer moi même.
Vous vous direz que certaines photos sont un peu floues. Ceux qui regardent mes photos depuis quelques temps doivent commencer à voir que j’adore ça sur les gros plans, ces espèces de tableaux un peu bariolés, flous mais proches. C’est vraiment ce que j’aime, c’est ce que je trouve beau.
Pour le côté technique, j’ai pris ma focale fixe d’amour. Le temps dehors était moche et l’éclairage de l’appart vraiment bof. Je me suis donc fixé comme autre contrainte de rester en ouverture à 1,8 ce qui m’a permis d’avoir ce point de focus souvent très restreint comme un filet de net presque mangé par les contours floutés de la photo. Par contre, comme d’habitude, je me sens handicapé dans ma mise au point manuelle (je bosse toujours en focus manuel avec la focale fixe) par la taille du viseur dans lequel il est vraiment difficile de déceler le point net de la photo.
J’espère que ça vous plaira autant que j’ai eu de plaisir à assouvir ma petite pulsion photographique. Vous retrouverez le tout dans l’album @ home.
EDIT : n’hésitez pas à me laisser des commentaires ici même ou, mieux, directement dans la galerie.
Tags: délirium, photo, seul
Je suis en ce moment en train de lire Chagrin d’école de Daniel Pennac. En fait j’adore Pennac et j’ai dévoré il y a longtemps déjà la saga Malaussène. Style d’écriture foisonnant, drôle, décalé et souvent si juste font que je me régale encore une fois.
Juste pour le plaisir, un ou deux extraits (bon OK…trois ou quatre) :
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“Apparemment, tout le monde comprenait plus vite que moi.
- Tu es complètement bouché !
Un après-midi de l’année du bac (une des années du bac), mon père me donnant un cours de trigonométrie dans la pièce qui nous servait de bibliothèque, notre chien se coucha en douce sur le lit derrière nous. Repéré, il fut sèchement viré :
- Dehors, le chien, dans ton fauteuil !
Cinq minutes plus tard, le chien était de nouveau sur le lit. Il avait juste pris le soin d’aller chercher la vieille couverture qui protégeait son fauteuil et de se coucher sur elle. Admiration générale, bien sûr, et justifiée : qu’un animal pût associer une interdiction à l’idée abstraite de propreté et en tirer la conclusion qu’il fallait faire son lit pour jouir de la compagnie des maîtres, chapeau, évidemment, un authentique raisonnement ! Ce fut un sujet de conversation familiale qui traversa les âges. Personnellement j’en tirai l’enseignement que même le chien de la maison pigeait plus vite que moi. Je crois bien lui avoir murmuré à l’oreille :
- Demain, c’est toi qui vas au bahut, lèche-cul”.
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“Non seulement mes antécédents m’interdisaient toute cancrerie mais, dernier représentant d’une lignée de plus en plus diplômée, j’étais socialement programmé pour devenir le fleuron de la famille : polytechnicien ou normalien, énarque évidemment, la Cour des comptes, un ministère, va savoir…On ne pouvait espérer moins. Là-dessus, un mariage efficace et la mise au monde d’enfants destinés dès le berceau à la taupe de Louis-le-Grand et propulsés vers le trône de l’Elysée ou la direction d’un consortium mondial de la cosmétique. La routine du darwinisme social, la reproduction des élites…
Eh bien non, un cancre.
Un cancre sans fondement historique, sans raison sociologique, sans désamour : un cancre en soi. Un cancre étalon. Une unité de mesure”.
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“La naissance de la délinquance, c’est l’investissement secret de toutes les facultés de l’intelligence dans la ruse”.
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“La fenêtre de ma chambre donnait sur les baous de La Gaude et de Saint-Jeannet, deux rochers abrupts de nos Alpes du Sud, réputés abréger la souffrance des amoureux éconduits. Un matin que j’envisageais ces falaises avec un peu trop d’affection, on a frappé à la porte de ma chambre. C’était mon père. Il a juste passé sa tête par l’entrebâillement :
- Ah ! Daniel, j’ai complètement oublié de te dire : le suicide est une imprudence”.
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Allez je retourne à mes photos moi…
Tags: Extraits, Livre, Pennac
